mercredi 30 juin 2021

Dernier jour

Dernier jour

Crois-tu

Je vais continuer sans toi

Je garde au coeur ta beauté

Qui n'est pas seulement ta beauté

Mais l'envie d'être

De continuer à humer l'aube sereine et chaude des journées brûlantes

À marcher sous l'orage

Et toi quelque part

Partout

Dessinée sous l'horizon 

mardi 29 juin 2021

commencer à vivre

 Qui pèse ce matin sur ton crâne ?

Qui t'encombre ?

Tu voudrais commencer à vivre

Le café coule

Les arbres muets derrière la vitre

Se balancent

vendredi 25 juin 2021

Hier encore deux représentations du Manuscrit des chiens III avec Mathieu Desfemmes et Laura Zauner dans une école de Grigny II, dans une petite salle annexe de l'Ecole Jean Perrin. Formidable écoute des CM1 et CM2, la poétique de Jon Fosse, cette vie de chien racontée avec humanité, tendresse, humour, ce combat, au fond, d'un être vivant pour préserver sa place au sein d'un microcosme, a visiblement embarqué les enfants. Le théâtre est une magnifique école du langage, une école des signes. Quoi de plus essentiel pour l'émancipation ? La langue, ici une traduction du norvégien, est l'instrument d'un système de signe plus large (les corps, les voix, l'espace) et elle est ainsi mise au service de l'imaginaire et de la pensée. Elle n'enferme pas dans des représentations toutes faites, dans une réalité idéologiquement préparée. Sans elle, comment respirer ? Comment imaginer la possibilité d'une communication, d'un partage, qui ne soit pas un dressage, donc une école de la violence ? Le théâtre ça sert à ça. Emotions et protocoles compassionnels se vendent aujourd'hui à la tonne dans l'information et l'industrie du diverstissement (qui ont pratiquement fusionné), mais dissociées de toute pensée critique, de toute mise à nu de leurs fabrications. De la pâtée pour chien, justement !



dimanche 20 juin 2021

Juin toi

 Juin toi vivante

Derniers instants

Vivre n'est rien d'autre

Une fin imminente

Avant l'irréparable

Caresse du vent par la fenêtre ouverte

Sur le toit une tourterelle roucoule

Deux croches une noire infiniment répétées

Berceuse d'ennui

Musique de l'absence

samedi 19 juin 2021

Je n'avais rien d'autre

 Je n'avais rien d'autre entre les doigts que les doigts de l'autre rive pour que coule le fleuve de vivre


vendredi 18 juin 2021

Reste là

 Reste là ne bouge pas

Tombe si tu dois

N'offre rien

Habille-toi de mon parfum

Roule-toi sur le talus

Dévale dévale toujours

Emporte

Tu remonteras bien assez tôt

jeudi 17 juin 2021

mercredi 16 juin 2021

Qui t'empêche

 Qui t'empêche

Toi

Trouve la porte

Si la joie ne fait pas le tour de toi

Abandonne

Les cerises t'attendent là-haut

Regarde les danser

Au bout de ces rameaux

mardi 15 juin 2021

tu veux juste arpenter

Tu veux juste arpenter

D'anonymes rues

Remonter des avenues désertes

Marcher sous le soleil goudronné

Me remplir de ton absence 

lundi 14 juin 2021

J'ai retrouvé les routes d'Essonne

J'ai retrouvé les routes d'Essonne

Vigneux la maudite

Où se planque la misère

Dit-on

Bientôt le vallon de Breuillet

Où tu commenças à couler dans veines

Toi toi toi


dimanche 13 juin 2021

Avance malgré l'orage

 Avance malgré l'orage

Attention aux branches qui volent

Il fait noir à midie

Tu pourrais finir là

N'oublie pas que tu es une feuille

Détachée volante

Dans Juin

samedi 12 juin 2021

Tu ne sembles pas là

Tu ne sembles pas là

Ciel gris blanc

Seules frissonnent-elles là-haut

Les feuille des cimes

Même pas une petite pluie de larmes

J'espère que tu t'ennuies de moi

Derrière la vitre

Dans une maison quelconque

Au bord d'une route

vendredi 11 juin 2021

Toi tu sais

 Toi tu sais faire venir les oiseaux

Au fond du matin

Odeur d'éden dans mes oreilles

jeudi 10 juin 2021

si simple

 Si simple le baiser

C'est toi qui m'appris d'autres lèvres

Toi qui m'appris à mettre ma langue dans ta langue

À mettre la chair dans l'âme

mercredi 9 juin 2021

Tu n'es pas encore partie

 Tu n'es pas encore partie

Qu'attends-tu pour sortir de mon ventricule gauche ?

Tu te ballades encore dans mon ventre

Douce pliure

Indéfaisable noeud

mardi 8 juin 2021

Des rues livrées aux livreurs




Sur la place, ils sont plusieurs. Ils attendent les commandes de livraison
Dans les rues, ils passent en rafale. 
Au XIXème, vitriers, porteurs d'eau, ramoneurs, chiffonniers, crieurs etc.. 
Et aujourd'hui ? Ça n'a plus rien à voir, on a  bien progressé.


Inspiré aujourd'hui par un poème de Raymond Carver pour proposer un bel exercice ( La Pipe, dans Là où les eaux se séparent ). " Dans mon prochain poème il y a..., et puis aussi ....

 

 Tu es mon ombre que suis-je ?

La poursuite d'une joie

D'une attente

Un apprentissage du monde

D'où je ressortirai homme

Aussi simple et pur

Aussi remontant

Que les notes matinales du merle

lundi 7 juin 2021

 Je t'écris encore

Jamais ne cesserai

Non c'est toi qui m'écris

Et m'écris encore

Tu parles en moi

Tu circules

Sève qui tient mon coeur debout

dimanche 6 juin 2021

 Qu'est-ce qu'un poème

Quelque chose qui parle

Impossible sans toi

Perdu sans toi

samedi 5 juin 2021


une fleur pousse quelque part

au fin fond

si rien ne la regarde

si rien ne la convoite

rien pour personne

elle s'ouvre pour mourir ?

un samedi en rentrant de l'atelier

Pluie, soleil, pluie. Tellement de belles choses un peu partout, comme cette devanture de roses, ce trottoir couvert de pétales. Un peu plus loin, un homme en tenue de camouflage a retrouvé son endroit. Retour du front quotidien. Il dort comme un enfant, veillé par des jouets en vitrine. 

 





Magnifique groupe aujourd'hui, une première séance formidable. Beaucoup d'appétit, d'envie de se raconter. Beaucoup d'attention. Des personnes engagées auprès de leurs semblables, professeurs ayant travaillé aux périphéries, passionnées de théâtre, défenseurs des droits, des égalités, de l'économie sociale, réparatrices de handicap, etc. La proposition d'aujourd'hui d'une photographie en mot à partir d'un lieu urbain qui ne soit pas une adresse, où se retrouve trois personnages, a donné un album visuel et sonore très prometteur. Chaque fois on aurait dit le début d'un livre.

 


vendredi 4 juin 2021

jeudi 3 juin 2021

 Donne-toi

Caresser / transpercer

Ta pudeur

Je te tranche comme un fruit

Je te bois et dévore

PLANQUES




Aujourd'hui, j'ai proposé aux deux groupes une expérience concrète : se planquer en prenant 5 minutes d'avance sur leur binôme. Si au bout de 15 mn on ne les avait pas trouvés, ils donnaient leur position. Cette expérience, ce jeu servait en suite de base pour l'écriture d'un texte qui en contextualisant ce moment dans une fiction, racontait une fuite, une traque ... Certains sont allés jusqu'à demander l'aide de riverains pour se planquer, la fiction ayant de fait commencé puisqu'ils inventaient un faux motif pour justifier leur demande. Le choix des planques a été très variable. Echafaudages, buissons, parking, coffre de triporteur en stationnements  !




 

mardi 1 juin 2021

 




Je me souviens de tant de juin
Tu étais le parfum des buissons de terrains vagues
Sur les talus au bord de la départementale
Tu dansais au vent des coquelicots mesdames
Et les oiseaux si doux chantaient dans le jardin du matin juste commençant
Imbécile je l'étais tendrement
Tellement imbécile -
Juin joie d'amour
Courir dans l'air léger

8ème jour

I


ll arrive qu'on croise des sirènes nageant dans le bocal des affiches publicitaires.










De retour des ateliers CEMEA et Ecole de la 2ème chance. Journée dense, toujours s'adapter, trouver de nouvelles pistes. Grosse énergie du côté du CEMEA, un groupe formidable, pro-actif. Je leur ai proposé de raconter une histoire urbaine, prise en note et écrite par quelqu'un d'autre.Le groupe " 2ème chance " est tout autre, moins soudé, plus timide. Plus compliqué à mobiliser, avec quelques barrières de compréhension. Mais on y arrive.

Un bonne bière avec Lordon sur une terrasse ensoleillée, what else ?. Son humour et sa rigueur m'enthousiasment. L'époque nous oblige à penser le renversement. Ma pièce n'a pas d'autre choix que trouver un lien avec ça. Gros chantier. Gros retard.